L’intérêt de la sophrorelaxation pour le triathlete

Par Yves MEDINA - Entraîneur Fédéral Triathlon. Organisateur d

« L’intérêt d’une activité quelle qu’elle soit, n’est mesurable que par la motivation exercée pour cette activité. »

Cela veut dire avant tout que tout est dans la tête.

La sophrorelaxation doit être prise en considération très fortement et pour cela, la pratiquer très correctement pour imaginer l’ intégrer dans des paramètres d’entraînement comme nous le faisons par exemple plus aisément pour le stretching.

Dans le sport de compétition, le stress est tout le temps très présent, mais il est particulièrement ressenti émotionnellement par le sportif avant le départ d’une épreuve. Le « avant » peut être de 10 minutes à plusieurs jours selonle type d’effort que l’on fait et selon le caractère de l’individu.

On parle parfois d’échauffement mental

L’échauffement mental pour moi ne peut être vécu que s’il y a eu travail au quotidien du mental au fil des jours, été comme hiver : savoir penser juste et avec beaucoup de bon sens.

L’équilibre mental du sportif est fonction du tempérament, de son environnement, de son hygiène de vie et de sa manière de vivre TOUS les moments de récupération.

Cet équilibre est complété par la sophrorelaxation avec un bon travail de respiration profonde.

Il n’y a pas pour moi de phases particulières : c’est le découlement naturel du travail vécu qui provoque la réaction mentale le jour J.

La Confiance, par exemple, n’empêche pas le stress vécu la veille et le jour J. Ce stress est souvent le signe positif d’une bonne préparation à la compétition.

De mon point de vue, prendre conscience de sa respiration, s’occuper tranquillement la veille sans trop d’agitation et bien s’entourer pour ne pas gaspiller d’énergie, constitue le seul échauffement mental et donc le seul moyen de contrôler ce stress jusqu’au moment du départ.

En triathlon tout particulièrement, il n’est pas utile d’évoluer au plus haut niveau pour ressentir les sensations parfois insupportables du stress.

Que ce soit en courte ou longue distance, la préparation est telle que le triathlète, à l’échéance, est quelques fois « à bout ». Le moindre phénomène dérangeant peut lui créer un stress et lui prendre de l’énergie.

La sophrorelaxation est un travail de l’esprit et du corps instaurant des méthodes ou moyens pouvant favoriser chez l’athlète un état mental optimum face à une performance à produire.

La sophrorelaxation s’applique chez certains dans le monde du haut niveau pour éviter que le sportif ne craque au dernier moment d’avant course, pour que celui-ci garde calmement toute son énergie jusqu’au départ afin de la canaliser et l’utiliser progressivement tout au long de l’épreuve.

On voit encore dans le triathlon des sportifs qui ne réussissent pas à utiliser leur potentiel en raison d’une perte d’énergie intense causée par une grande angoisse.

Cependant au niveau non professionnel -c’est à dire le sportif confirmé dans la discipline- au delà du

phénomène d’avant course, le triathlète doit prendre en considération la gestion de la récupération.

On voit trop de triathlètes fatigués qui gâchent aussi leur vie privée par un entraînement impitoyable sans assez de plages de récupération : à ce niveau, la sophrorelaxation aurait un grand rôle à jouer.

La récupération est à mon avis le poste le plus important à gérer chez le triathlète non professionnel qui lui n’a pas de « coaching ».

Il gère au quotidien ses autres activités familiales et professionnelles sans avoir à montrer sa mauvaise humeur ou sa lassitude, sans avoir même à le dire. Il est pourtant sujet tout comme le champion à une grande fragilité nerveuse qu’il faut renforcer.

De nos jours et dans notre société, il y a de moins en moins de travaux pénibles, mais la fatigue est toujours aussi grande. Mais on peut trouver heureusement un peu plus d’instants de pause que par le passé, si on veut bien les voir ou même les apercevoir. C’est dans ses instants là que la sophrorelaxation peut jouer son rôle réparateur sur un plan « psychologique et physiologique ».

Quelques symptômes dénonçant « la fragilité nerveuse et la fatigue générale » dans la vie courante :

  • excès de nervosité
  • affolement
  • déconcentration
  • manque de confiance en soi
  • oublis
  • sommeil difficile
  • manque de calme intérieur
  • manque de maîtrise nerveuse

Tous ces symptômes entraînent une élévation du rythme cardiaque et un manque de combativité, augmentent la timidité et le complexe d’infériorité. Impitoyablement, notre conscience met en relation le monde extérieur et notre monde intérieur d’où l’intérêt d’augmenter notre vigilance pour y brasser du positif au lieu de broyer du noir. En cela la sophrorelaxation vient en aide.

Alors comment s’y prendre pour être un bon triathlète ?

Tout d’abord l’essentiel à faire :

  • Une bonne préparation physique : un travail foncier d’endurance suivi par un bon travail spécifique d’affinement (physiologique, technique et tactique) qui ne se fait pas au petit bonheur la chance : l’entraîneur est là pour vous préparer.
  • Une bonne préparation psychologique : Elle se gère au quotidien. ETRE SOI-MEME pour résoudre beaucoup de problèmes par soi-même ; pour se sentir responsable (maîtrise du corps, canalisation de l’agressivité et de la vitalité, savoir être lucide, savoir se ressaisir). Bonne conduite de vie et savoir vivre au quotidien.
  • Pratiquer la sophrorelaxation régulièrement pour maintenir et consolider tout le travail mentionné ci-dessus et permettre l’harmonisation du monde extérieur avec celui du monde intérieur.

Plusieurs méthodes sont proposées pour se relaxer, se détendre et découvrir le calme intérieur.

Des séances avec des sophrorelaxologues et sophrologues compétents sont incontournables pour commencer, ensuite la pratique régulière de certains exercices vous permettra de pratiquer seul.

Sportivement.

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